quinta-feira, 27 de agosto de 2009

"L'Homme et la mer"


Homme libre, toujours tu chériras la mer!
La mer est ton miroir; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton couer
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte idomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets;
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets!

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remords,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables!

Charles Baudelaire

O meu agradecimento ao Comandante João Veiga.

4 comentários:

Comtessa d´Angeville disse...

No ano passado por meu aniversário uma amiga escreveu-me esse poema. Encanta-me. (lamento meu mau português)

almagrande disse...

Comtessa, é belíssimo. E bem melhor na língua original.

Laurus nobilis disse...

É realmente um poema muito bonito! Não conhecia. Ainda bem que o transcreveu.

almagrande disse...

Boas Laurus, também são umas quantas saudades de sair pró mar, coisa que já não faço há algum tempo.